mercredi, février 28, 2007

AH! ces Belges


Il y a des peuples qui, comme ça, inspire spontanément l'affection ou la répulsion.
Si on ne peut s'empêcher d'haïr les Américains (oui je sais , c'est une grossière et grotesque généralisation), les Belges quant à eux inspirent une affection spontanée. Bien sûr il y a la bière Belge, les frites, le Mannekenpiss, les bandes dessinées, la dentelle, Jacques Brel, mon amie Véro et de tant de choses encore. Mais il y a aussi le côté farfelu et débonnaire de nos potes d'outremer.

J'en ai pour preuve cette petite nouvelle entendue ce matin sur les ondes de la radio d'état:
"En l'honneur du 50e anniversaire de la création de Gaston Lagaffe, les parcomètres de Belgique seront gratuits aujourd'hui.


En effet, pour ceux qui ignorent quelques détails de ce complexe personnage, il faut se rappeler que Gaston Lagaffe a une guerre à finir avec les parcomètres et les petits agents qui les contrôlent


Non, mais cé ty pas adorable ça!! Les parcomètres gratos!!! Sans oublier évidemment l'immense statue de Gaston qui sera érigée, je ne sais trop à quel endroit.

VIVE LA BELGIQUE LIBRE!!

mardi, février 20, 2007

L'art peut-il encore choquer?

Un peu nul comme question me direz-vous. J'abonde. C'est une question que quelqu'un m'a lancé tentativement il y a quelques semaines. Depuis, aussi nulle soit-elle, elle me trotte dans la tête.

En fait, la question que je me pose c'est plutôt: L'art a-t-il déjà eu comme motif de choquer?.

En discutant avec un artiste-écoconseiller-normalisateur-toutçatoutça, j'ai compris en fait, que les artistes continuent de faire ce qu'il ont toujours fait: représenter leur réalité.

Avec l'avènement de la photo, les artistes en arts plastiques se sont trouvés libérés de la contrainte de représenter la réalité d'une façon littérale. Ils se sont donc employés à représenter leur perception de la réalité. Or si cette perception est violente ou choquante, ou si la réalité exprimée est insupportable, ne va-t-il pas de soi que l'oeuvre le soit également? En fait, ce qui est choquant c'est la réalité que l'oeuvre représente; mirroir de notre futilité, guerre, désespoir, conformisme...

Que ce soit Claude Monet avec les impressionnistes ou encore Marcel Duchamp (coucou Érick) qui lui, attaquait violemement l'idée reçue du bon goût, plus près de nous,Denise Boucher avec les FÉES ONT SOIF ou Jana Sterbak avec sa ROBE EN VIANDE,Marina Abramovic avec Chair à cannon tout cela est encore l'expression d'une perception; un commentaire sur la réalité. Sans parler de tous les auteurs de théâtre, musiciens, artistes performeurs qui dans cette démarche, repoussent régulièrement les limites de "l'acceptable", "du bon goût". Mais les médias repoussant eux-mêmes constamment ces limites, il devient de plus en plus difficile de choquer monsieur et madame chose par le propos de l'artiste.

CNN et tutti quanti désensibilise le voyeur, Ho pardon, le spectateur.
Ce qui choque les gens aujourd'hui c'est le montant des subventions accordées aux artistes pour la réalisations d'oeuvres : inutiles (hé oui je vous jure) ou encore, que c'est même pas de l'art.

Ce qui choque aujourd'hui c'est que l'on puisse donner de l'argent pour subventionner l'art, un art qui ne sert pas juste à faire joli ou gentil.

lundi, février 19, 2007

AU TRAVAIL / AT WORK



Je ne sais pas si ce que je vous dévoile ici va vous choquer, mais bon accrochez vous bien, en fait je crois qu’il vaut mieux vous assoir pour lire ce qui suit…..>Hé oui chers lecteurs (lecteuses), les artistes ne vivent pas de leur art!!!
J’entends d’ici vos cris d’horreurs et vos gémissements. Les artistes du Québec et d'ailleurs, ont besoin d'un job alimentaire pour arriver à survivre!

Oui, je sais c’est une réalité choquante et surtout insoupçonnée, mais il faut s’y faire. C’est dans l’optique de faire face à cette cruelle réalité que le collectif AU TRAVAIL / AT WORK est né. Structure légère et même inexistante, AU TRAVAIL / AT WORK est :
« un appel de collaboration ouvert et libre à tous. Ce projet expérimental propose aux artistes et aux travailleurs de considérer leurs lieux de travail comme un lieu de résidence artistique. Dans tous les cas, le lieu de réflexion, de réalisation ou d’intervention devient celui de l’employeur. Les membres du collectif s’approprient la culture du travail au sein même de leurs cadres de vie et se produisent eux-mêmes en utilisant, détournant ou pliant à leurs propres fins les moyens culturels et technologiques dont ils disposent au travail. Le milieu de travail est considéré comme un champ d’expérimentation et de découverte où se jouent les rapports conflictuels entre utopies privées, nécessités collectives et réalités économiques. Les membres du collectif capitalisent sur le droit individuel des employés à l’autogestion de leur temps libres et refusent parfois certaines conditions par la réappropriation et l’autovalorisation de ce temps. Le collectif offre à ses membres un réseau de relations, des modes de partage et organise des expositions qui assurent la diffusion et la mise en commun de leurs idées, actions et réalisations. Immergé dans divers secteurs de l’économie, ce collectif dessine les figures possibles d’une nouvelle forme d’engagement »

C’est-y pas beau ça madame!! Déjouer la contrainte du travail et continuer à créer dans son milieu de travail avec l’apport de tous les outils, instruments et autres supports que notre employeur met si généreusement à notre disposition. Voilà donc une façon efficace et discrète de mettre les employeurs à contribution à titre de mécènes!!
Pour prendre connaissance des projets et des expos du collectif AU TRAVAIL/AT WORK
J'aime particulièrement le projet de Kate, sexoanalyste:
Le projet de Kate
Je suis Kate. Je suis sexoanalyste. Mon premier projet s'intitule "Ouverture / Cloture" et consiste en l'archivage systematique des premieres et dernieres phrases des patients qui me consultent.

Mon second projet s'intitule "Renversement" et consiste a renverser le modus operandi de Au travail / At work. Ainsi, il s'agit non plus de deplacer le lieu de residence artistique dans le lieu de travail, mais de deplacer le lieu de travail dans le lieu de diffusion artistique


Et vive la contamination par l’art!!!!

dimanche, février 18, 2007

Yves Klein- 1928-1962



Je reprends ce blog après plusieurs mois de silence. Mes nombreux projets de billets, d'entrevues avec des artistes, sont tombés à l'eau. Mes demandes de rencontres et de discussions sont restées lettres mortes. Je me dirige donc vers autre chose.

De plus j'écris ce billet aujourd'hui parce que mon ami D'Orion m'a menacée de me dénoncer sur son propre blog L'Interventionniste, si remettais pas à l'ouvrage sur le mien. Je crains les foudres D'Orion!! Alors voici, tiré du livret de l'exposition Yves Klein Centre George Pompidou, Paris, du 5 octobre 2006 au 5 février 2007.

Je ne connaissais pas très bien Yves Klein, je le savais inventeur d'un bleu magnifique et délirant, mais c'est tout."Le bleu n'a pas de dimensions, il est hors des dimensions, tandis que les autre couleurs en ont" J'ai mis la main sur le livret de l'exposition et j'ai écouté mon ami parlé de cette exposition qui l'a ému jusqu'aux larmes. J'étais intriguée. Je découvre donc peu à peu Yves Klein.

"Les tableaux ne sont que les cendres de mon art"
Yves Klein faisait brûler du carton en faisant simultanément couler de l'eau dessus ce tableau en est un exemple.

Incarnation: " Afin de ne pas rompre en m'enfermant dans les sphères trop spirituelles de la création d'art, avec ce gros bon sens qui est nécessaire à notre condition incarnée, et que spécialise dans l'atmosphère de l'atelier la présence de la chair, j'ai pris des modèles nus."
Yves Klein travaillait donc avec des modèles nus qu'il roulait dans la peinture et traînait sur la toile.

Illumination de la matière: "Mon but était de présenter au public une possibilité d'illumination de la matière picturale colore en soi qui fait que tout état de choses physique, pierre, roche, bouteilles, nuages, peut devenir un objet de voyage par imprégnation pour la sensibilité humaine du lecteur dans la sensibilité cosmique, sans limite, de toute chose"



Toutes les citations sont tirées de l'ouvrage: Le dépassement et la problématique de l'art et autres écrits. Yves Klein, Ensba, Paris, 2003